Vous trouverez ci-dessous en prémice de ce que pourrait être notre futur atelier quelques écrits issus de quelques jeux réalisés cet été.
JEUX DE MOTS
Règles du jeu : (1) Le premier joueur écrit le sujet, le second le verbe, le troisième un complément, en cachant à chaque fois le mot écrit
(2) Chaque joueur écrit une phrase qu’il cache, ne laissant apparent que le dernier mot et ainsi de suite. (3) On écrit à l’avance sur de petits morceaux de papier, un bon nombre de sujets, de verbes, de compléments, on fait trois tas, on tire dans chaque tas, collectivement en partant des élements recueilles on construit une phrase..
PHRASES EXQUISES
Phrases exquises (1) écrites à trois mains le 16 août :
« Le chien creuse au bout du compte »
« Au coin de la rue, la langue tombe » « La forêt roule dans l’horloge affaiblie »
« Ma mère ondule dans les bras » « Le fauteuil riait chaque matin »
« Le poisson frissonna sous la pluie » « Le framboisier sucre au détour d’un regard »
« Pierrot déambule dans la palmeraie ombragée » « Le sentier plafonne sur la mer câline »
« Le presse-papier cherche avec les mains » « La vipère marche dans la panière »
« La fenêtre bleue plonge tous les jours » « La cuisine fissure avec effusion »
« Trois soldats écartèlent sur le quai de la gare » « Le train de voyageurs s’ébranla sur la grève blonde »
« Une tasse machouille à genoux » « L’écran pleure sur le bord de la fenêtre »
« Une rivière chatouille une terrasse ombragée »
CADAVRES EXQUIS
Cadavres exquis (2) écrits à trois mains le 16 août
« Ce soir là, j’ouvris le troisième tiroir de la commode norvégienne posée dans le couloir. Dans l’encadré du chambranle, l’ombre porta sa silhouette sombre. Elle s’allongeait sur les murs et les pavés, sous les réverbères. Il allongea son pas jusqu’au bout du pont et pensa : « il n’est de sauteur suprême, ni tribune, ni chapiteau, ni cirque ». pendant qu’on faisait sauter des tigres dans des cerceaux enflammés comme il n’en avait jamais entendu, ici ou ailleurs, de toutes façons, apparaît toujours une jeune fille dans l’insoupçonnée frisson. Une petite laine, s’il vous plait dit il en tombant à ses genoux, prêt au sacrifice. Le livre alors se libéra de ses mots de sang. »
« Ce jour là, pas un oiseau ne traversait le ciel, où se serrent ailes à ailes les aigles blonds dans le flou des nuages noirs et les corbeaux au dessus d’un pays noir. Désespoir, encore fallait il être prêt à sauter du haut du pont sur lequel roule une voiture à bras raccourcis, ils lui roulèrent dessus et en firent une véritable charpie, qui parti à la dérive, ivre de voyages D’Italie il ramena Florence qui enchanta. Un vrai bonheur et ça dura, dura, dura …Et pourtant il n’avait pas ménagé ses efforts. La sueur perla sous les cils noirs et toujours tournaient les corbeaux. ».
LES MOTS TIRES
Mots tirés (3) à trois mains le 16 août :
« Tous les matins bleus effrayèrent les pommes » « La lanterne silencieuse se courbait par habitude »
« Le soir venu la bougie chauve tombera » « Le feu vert caresse l’ascenseur »
« Dans la nuit de terre rouge tondue » « Et il s’en donnait, l’assassin violait même demain »
« A midi pile, dans l’ecchymose, l’inondation avance » « L’aurore glabre s’assit sous l’arbre sans moufter »
« Tirant poudre comme murmure au bout du chemin frais » « Le matin comme un fou placera une fleur dans les nuages »
« Un singe à l’horizon flamboyant mange des câlines » « Dans la chambre insipide, frit à la vie à la mort la plante dans la cheminée. »
« Il tend son drapeau et boit son gamin par la manche » « Il faisait nuit noire, je palpai mon amour dilatoire »
« Maman plongea quand le pont de pierre aboya » « Les mains glacées, le miroir riait, pistolet au poing »
« Sans compter le croque-mort bleuit les chemins » « Pourquoi jour et nuit la barrière soupire aux larmes ? »
« Il s’engoufre dans le compartiment vert, mais ver de terre ».